Episode 8 : Des pubs faites à la maison
Avant
d’être génialement nazes, les pubs T-Shirt Store étaient tout simplement
nulles. Oui FM puis très vite Radio Nova, allaient être les vecteurs uniques de
nos campagnes radiophoniques mais il nous fallait avant tout un spot. La
création coûtait un peu d’argent et comme au début on n'en avait pas, il
fallait le réaliser nous même (c’est un peu l’esprit T-Shirt Store de tout
réaliser nous mêmes). Yohan, un bon ami, fut un soutien très apprécié au début
de l’aventure (on reparlera de lui plus tard). Tous les soirs il téléphonait
pour connaître le nombre de ventes et quand il n’y en avait pas, il remontait
le moral. Son frère oeuvrait dans la musique et disposait chez lui d’un peu de
matériel semi pro. Il possédait notamment un DAT. Ce fut donc dans sa chambre
assis sur un coin de lit avec un collant tiré sur un cintre pour limiter les
crachotements sur le micro que la première pub fut enregistrée. Je vous avoue
que je ne m’en souviens plus. Le DAT doit être quelque part mais nous n’avons
plus de lecteur pour le jouer. Ce dont je suis certain c’est qu’elle devait
être atrocement nulle. Le son était de mauvaise qualité (forcément), l’écriture
et le style étaient en décalage total avec les pubs formatées du moment.
Pourtant, malgré tous ces défauts, la diffusion commença et les premières
commandes arrivèrent. N’oubliez pas que les deux premières années, les
commandes devaient être envoyées par courrier accompagnées d’un règlement par
chèque ! Certains clients ajoutaient des commentaires pour nous féliciter
mais d’autres demandaient pourquoi « les pubs étaient-elles aussi
mauvaises » ? Voila comment est venue l’idée de tirer avantage
de la situation : faire d’un inconvénient un avantage. Pourquoi ne pas
faire croire que si les pubs étaient nazes, c’était juste fait
exprès ? Ainsi naquit le slogan « des pubs nazes des t-shirts
supers ».
Le
succès de T-Shirt Store doit beaucoup à la notoriété des pubs mais nous aurons
l’occasion d’y revenir. Quelques mois après son lancement T-Shirt Store,
l’équilibre était encore fragile mais les premiers clients nous faisaient
confiance, un réseau d’amis nous soutenait il fallait « persévérer »
comme l’écrivent les profs sur les bulletins.
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